La Méthode de Rémy

   C’est de la peinture pour les murs sur du papier de protection gris-beige pour peintre en bâtiment ! Le papier fait 1 m de large, donc chaque peinture fait environ 1m x 1m30. J’étale un papier par terre (en fait, sur un bout de tapis isolant qui me permet de le déplacer ensuite) et j’y jette plusieurs fois une bande de non-tissé agricole imbibé de peinture, c’est ça qui fait les formes. Ces tissus sont les suaires, voiles et robes des œuvres.

   Pour les dragons, je commence par verser de la peinture de plusieurs couleurs sans les mélanger, c’est le tissu qui les entrelace à moitié et qui répand les taches. L’ennui, c’est que l’endroit de départ est beaucoup plus épais que le reste, et du coup, le papier se gondole (moi ça ne me gêne pas mais plusieurs personnes me l’ont reproché), et si on les suspend, la grosse belle tache de départ se fendille. Il paraît qu’il faudrait mouiller le papier, puis le laisser sécher en tension avant de l’utiliser – un boulot monstre, et soit mon sol est occupé par les feuilles en train de sécher et prend toutes les giclures qui dépassent quand je peins, soit il faut que j’achète des planches rigides pour coller les feuilles à sécher dessus, mais tu vois un peu la taille et l’encombrement ! Bref, il y a là une difficulté non résolue. 

   Ces dragons, c’est joli à cause des effets de couleurs et ça marche quasiment toujours. Par contre, les autres, que j’appelle jungles, c’est plus de l’art et moins du hasard tachiste, il faut expérimenter et apprendre, j’y travaille. 

   Je les prends en photo au fur et à mesure, mais mon appareil est sale, ça ne marche pas bien. Sur les Aglamiettes tu les vois en grand en cliquant ; un jour si je trouve le temps je les mettrai au format drap de lit quelque part sur mon site web – ce qu’il y a, c’est que c’est plein de détails, il faut les voir en vrai…

Rémy

Jungle